Internet a tout changé.

A reflection on the future of apologetics

Je vis dans un quartier où mes voisins sont hindous et musulmans. Quand je suis à un arrêt de bus, je peux discuter avec des érudits musulmans en droit. Quand je passe devant la maison de mon voisin, j’envoie la main à des hindous. C'est la vie quotidienne dans le Canada moderne.

En réfléchissant à mon quartier, je réalise que mon défi apologétique vient de deux directions pratiquement opposées : musulmans qui affirment que Dieu est solitaire plutôt que le Dieu trinitaire des Écritures, et hindous qui soutiennent que Dieu est multiple (c'est-à-dire qu'il y a plusieurs dieux) plutôt que le Dieu unique des Écritures. Je me retrouve intellectuellement pressé entre une foi qui rejette la Trinité et une autre qui nie l'unicité de Dieu.

Je crois fermement que Jésus-Christ est l'unique Dieu d'Israël — d'Abraham, d'Isaac et de Jacob — par qui Dieu le Père a créé le monde. La possession commune de l'Esprit signifie que le Père, le Fils et le Saint-Esprit constituent l'unique Dieu d'Israël, le Créateur du ciel et de la terre.

Pourtant, ces enseignements chrétiens fondamentaux sont devenus de plus en plus difficiles à affirmer parmi les non-chrétiens comme de simples vérités. Et ce n'est pas seulement dans mon quartier.

Internet a tout changé.

L'éthique sociale découle de la législation politique, et je crois maintenant que les sensibilités religieuses sont influencées par les plateformes de médias sociaux. Sur YouTube, TikTok et des plateformes similaires, les comptes les plus influents — avec des centaines de milliers, voire des millions d'abonnés — promeuvent souvent des doctrines de Dieu et du Christ qui divergent significativement de ce que les chrétiens ont enseigné pendant deux millénaires.

Cela présente une crise pour la foi aujourd'hui. Nous devons fournir une défense raisonnée de notre espérance, en articulant comment Dieu est à la fois un et trois, comment Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l'Esprit constituent l'unique Dieu d'Israël. Nous devons expliquer ce que cela signifie pour le Christ, le Verbe éternel du Père, qui s'est incarné pour notre salut.

Chaque église et institution chrétienne doit clairement communiquer ces vérités aux croyants sous leur garde, particulièrement aux leaders chrétiens qui enseigneront ces précieuses vérités au monde qui nous entoure. C'est la question fondamentale de laquelle tout le reste découle. Être "centré sur l'évangile" signifie reconnaître que Dieu le Père a envoyé le Fils pour sauver le monde et a donné l'Esprit pour confirmer et garantir ce salut. Par l'Esprit, nous voyons le visage du Christ et nous connaissons le Père (par exemple, Jean 14:9).

Dieu et le Christ sont les objets de la foi dans l'évangile, et l'être et l'identité de Dieu reflètent notre langage de l'évangile. C'est donc une question évangélique que nous ne pouvons ignorer.
J'ai essayé de contribuer à ce projet en cours de diverses manières dans mes écrits et mon enseignement. Mais j'aimerais souligner une telle contribution. Ce vendredi et samedi, je parlerai du Credo de Nicée, qui exemplifie l'enseignement biblique sur Dieu et le Christ, lors de la conférence de SOLA (The Gospel Coalition au Québec) à Longueuil, Québec.

Je demande vos prières pour cette conférence et vous encourage à y assister si possible. Cette question est d'une importance éternelle ; nous ne pouvons pas tarder. Nous devons connaître Dieu en Christ et promouvoir cette connaissance salvatrice, car comme le dit Jean 17:3, "C'est la vie éternelle."